Comment « bien » orienter soi-même son ado ? Partie 1.
Si vous pensez faire du bon boulot, vous rêvez, les chiffres le prouvent. Mais moi je vais vous former par une série d'articles.
Comme indiqué hier, voici le premier d’une longue série d’articles visant à proposer aux parents de balayer quelques idées reçues sur l’orientation, d’apprendre quelques notions de base pour bien envisager la question et l’enjeu, et enfin, aborder quelques éléments pratiques que vous pourrez mettre en œuvre.
Pourquoi ? Contextualisons clairement la situation.
À un premier niveau, parce que si je vous dis quoi faire directement, mais que vous ne savez pas pourquoi, c’est un premier problème. Vous devez avoir la capacité d’exercer votre esprit critique à chaque étape.
Imaginez que mes théories soient basées sur les forces cosmiques ou le 4ème accord toltèque, ce serait important que vous le sachiez d’emblée, non ?
Passons au deuxième niveau, l’état de la situation.
D’après les chiffres, vous êtes environ 60% à vous occuper de conseiller votre enfant sur son orientation.
Alors évidemment, c’est le genre de choses que l’on pense que l’on peut faire soi-même, qui n’a pas l’air compliqué et qui ne semble pas vraiment avoir de conséquences…
Sauf que ça, ce n'est pas la réalité, c’est juste ce que l’on se raconte parce que l’on croit bien faire et que l’on veut garder un certain « contrôle » de la situation.
Les chiffres sont têtus, les conséquences de l'orientation parentale (qui correspond à 60% des sources d’orientation), on les connait et elles sont de 37% et plus d'échec / de réorientation post bac. (source CNESCO / services de l’état)
Donc sans stratégie ou méthode, en manageant l’orientation de votre enfant, vous avez 1 chance sur 3, de vous créer :
· un problème,
· des soucis,
· de grosses dépenses si l’on pense au coût d’une année universitaire. (hors coût émotionnel et relationnel de toutes les parties prenantes.
En réalité, lorsque l’on creuse les données, logiquement, le rapport fait que ces chances sont encore supérieures… 1 chance sur 2 ne m’étonnerait qu’à moitié.
Mon job, n’est ni de vous stigmatiser, ni de vous juger, ni de vous brosser dans le sens du poil en vous expliquant que si vous le faites avec bienveillance, c’est tout ce qui compte.
Non, mon job, c’est de vous faire comprendre et analyser votre besoin, et de ne pas batailler contre l’envie de parent d’aider son enfant, et donc de vous aider à faire les choses le mieux possible.
N’attendez pas que je vous dise ce que vous avez envie d’entendre. Parce que sinon ces chiffres ne bougeront pas. Ensemble, nous allons réfléchir à trois bricoles, et cela vous donnera les moyens d’opérer des changements si vous les jugez utiles.
La saison de l’orientation approche vite, mais d'ici à un mois, vous saurez un peu ce dont il retourne.
Je n’y connais rien en finance, mais j’ai décidé de conseiller mon père sur ses placements.
C’est un peu fou non ? Bah pas plus que quand vous décidez de conseiller votre enfant sur son orientation.
Nous allons remédier à cela, je vais me former à la finance (non, ce n'est pas vrai, je n'ai pas le temps) et vous allez vous former à l’orientation.
La situation et l'enjeu sont posés, la suite bientôt.