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L'exigence n'est pas négociable !

L’école face à l’étudiant. Insertion ou orientation ? Un fossé énorme. Partie 2.

Il convient de continuer à défricher le sujet et circonscrire la question.

L'insertion, c’est l'action de placer quelqu'un dans un job, remplir une case, répondre aux besoins d’un marché. C’est du « prêt-à-travailler », souvent sans réelle considération pour les aspirations profondes de l’individu. La société à besoins de travailleurs qualifiés dans plusieurs domaines. L’école représente un système d’aiguillage et vous apprend à ne penser qu’en termes de « voies », très tôt.

L’orientation, c'est tout l'inverse. Elle aide à explorer, comprendre, choisir en fonction d’envies, de valeurs, de passions et d'objectifs de vie. C’est un processus qui place la personne au centre de son choix.

En clair ? L’école vous prépare à vous insérer : à choisir une voie, elle guide un jeune quelque part. La réflexion vous prépare à vous orienter : à choisir un métier.

Nous allons ensemble nous focaliser sur l’orientation.

Le problème, c'est que l’orientation est un concept flou et fourre-tout, les amalgames sont possibles et surtout, n’importe quel processus ou méthode est envisageable.

L'orientation est un « domaine » aux méthodes non validées scientifiquement. Pas de standards, pas de norme, pas de règles. Bref, nous avons ici les bases pour une totale absence d’unité dans l’approche.
(Et oui. Bientôt, nous allons aborder les tests basés sur le RIASEC ou le MBTI)

Alors pourquoi manque-t-on d'études rigoureuses pour évaluer leur impact à long terme, comme il en existe en santé, en psychologie ou en éducation ?

Que pourrait révéler de telles études pour les acteurs du système éducatif et économique ?

Nageons-nous dans un bain d’incohérences et des objectifs diamétralement opposés entre individus et société ?

D'un côté, la bien-pensance et la notion de "Responsabilité Sociale des Entreprises" (RSE) prône des approches qui intègrent le bien-être, le développement et les aspirations individuelles.

De l'autre, le marché du travail exige toujours plus de "profils adaptés" pour répondre à des postes ciblés, de l'ouvrier au cadre.

Peut-on construire une société durablement productive en poussant chacun à trouver un sens à son travail, à s’assurer de faire ce qu’il aime, tout en exigeant une adaptation aux seuls besoins économiques ?

S’orienter, c’est choisir. Et j’imagine beaucoup de métiers d’ouvriers que ces professionnels n’ont pas « choisi ».

Dans ce contexte, le processus d’insertion actuel, basé sur les notes et les choix de filières précoces, est à contre-courant des aspirations et défis modernes.

A-t-on besoin d’études scientifiques pour visualiser ce décalage lorsque l’on interroge la situation ? Non.

Mince alors, avec toutes ces méthodes et théories, mais combien de manières de s’orienter existe-t-il au juste ?

Alors c’est bien, on vient de définir les forces en présence, l’école et les entreprises d’un côté, et l’étudiant de l’autre, les objectifs de chacun et les incohérences de cette rencontre d’idéaux.

Maintenant, pour ceux qui s’intéressent avant tout à « orienter » intelligemment leur enfant, la suite en Partie 3, bientôt.

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