Fixer des limites est essentiel pour le développement d’un enfant, mais comment le faire sans crier ni imposer une discipline autoritaire ? La parentalité positive propose des solutions, mais elles soulèvent aussi des questions sur l’équilibre entre fermeté et bienveillance.

L'un des principes de base de la parentalité positive est de fixer des limites avec respect et empathie. Jane Nelsen, dans son livre Positive Discipline, suggère de poser des limites en expliquant les raisons derrière celles-ci, tout en maintenant un ton calme. Par exemple, dire "Je sais que tu es curieux, mais cet objet est fragile. Tu peux regarder, mais sans toucher" éduque l’enfant plutôt que de le contrôler. Cette méthode permet à l’enfant de comprendre les règles tout en respectant son besoin d’exploration.

Cependant, il est crucial de se poser la question : l’enfant comprend-il vraiment l’importance des limites si elles sont toujours présentées de manière douce ? Existe-t-il un risque que l’enfant perçoive ces limites comme négociables ? Le défi pour les parents est de trouver un juste milieu entre la bienveillance et l’autorité. Il est important de se demander jusqu’où aller dans la douceur sans perdre l’efficacité des limites posées. Ce questionnement est essentiel pour adapter la parentalité positive à chaque situation.

Références :

• Nelsen, Jane. Positive Discipline. Ballantine Books, 1981.
• Kohn, Alfie. Unconditional Parenting: Moving from Rewards and Punishments to Love and Reason. Atria Books, 2005.
• Gueguen, Catherine. Pour une enfance heureuse: Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau. Robert Laffont, 2015.