Explorer le thème de la douance à travers le prisme du genre révèle un enchevêtrement complexe d'attentes sociétales, de recherches scientifiques et de normes culturelles en évolution. La dichotomie traditionnelle entre la douance féminine et masculine, longuement débattue dans les cercles académiques, mais qui ne tient pas compte tenu de l’état de la recherche scientifique, prends encore une autre dimension si l’on considère la question de la fluidité du genre et des identités non binaires qui se complexifie à l'ère du LGBTQ+. Explorons alors une dimension plus philosophique de la douance, en défiant les dichotomies conventionnelles et en examinant les implications d'une compréhension plus inclusive de l'exception cognitive.

Le contexte historique de la douance et du genre

Historiquement, le discours sur la douance a été fortement influencé par les stéréotypes de genre. La recherche a révélé des différences mineures dans les capacités verbales et mathématiques entre les garçons et les filles, souvent attribuées davantage à la socialisation et au contexte éducatif qu'à des différences innées. Cependant, la persistance de ces stéréotypes de genre a façonné l'identification et le soutien des individus surdoués.

Des études ont documenté les expériences sociales et émotionnelles uniques des filles surdouées, soulignant des aspects tels que le perfectionnisme, l'anxiété et la pression de se conformer aux rôles de genre traditionnels. Ces résultats ont mis en évidence la nécessité de reconnaître et de répondre aux besoins spécifiques des filles surdouées pour favoriser leur développement holistique.

La question du non binaire face aux catégorisations

L'émergence des perspectives LGBTQ+ remet en question le cadre binaire traditionnellement appliqué à la douance et au genre. À mesure que la société reconnaît de plus en plus la fluidité du genre, il devient impératif de reconsidérer la manière dont nous comprenons et soutenons les individus doués à travers tout le spectre du genre. Ou plutôt, bien plus intelligemment, y comprendre que le genre ne doit pas dicter une approche ou un accompagnement type là ou l’accompagnement holistique apparaît pour moi comme la seule solution logique, sensée et personnalisée dont tout individu a besoin.

Dans le contexte de l'ère LGBTQ+, les catégories rigides de la douance masculine et féminine peuvent ne pas saisir toute la gamme des expériences cognitives et émotionnelles. Cela est particulièrement pertinent compte tenu de la reconnaissance que l'identité de genre n'est pas limitée aux constructions binaires, mais existe le long d'un spectre. Des recherches ont montré que l'impact des contextes culturels et éducatifs sur la performance académique suggère que favoriser un environnement inclusif est crucial pour tous les individus doués, quel que soit leur identité de genre.

La douance et le genre

D'un point de vue philosophique, le concept de douance soulève des questions fondamentales sur la question de l’identité et le sexe au niveau de l'intelligence, des spécificités et des valeurs sociétales. La douance est souvent perçue comme un ensemble de capacités cognitives exceptionnelles, et d’autres particularités pouvant être associées mais cette perception peut être limitée par des notions traditionnelles de genre.

La reconnaissance de la fluidité de genre à l'ère du LGBTQ+ invite à une redéfinition de la douance qui transcende les catégories sexuelles. Cela implique de comprendre que les talents et les capacités ne sont pas intrinsèquement liés au sexe biologique ou aux identités de genre conventionnelles. Par exemple, des études montrent que les performances des filles en mathématiques et en sciences peuvent égaler ou dépasser celles des garçons dans des environnements éducatifs favorisant l'égalité des sexes.

En outre, des recherches indiquent que les difficultés émotionnelles et psychologiques rencontrées par les filles surdouées sont souvent similaires à celles des garçons, mais amplifiées par des attentes sociétales spécifiques. Cela souligne l'importance d'une approche individualisée et inclusive du soutien aux individus surdoués, qui tient compte des besoins spécifiques de chaque personne, indépendamment de son genre.

Vers une plus grande perception d'unité de la douance

À l'ère du LGBTQ+, il est essentiel de repenser notre compréhension de la douance pour inclure une diversité d'expériences et de perspectives. Cela implique non seulement de reconnaître les biais et les stéréotypes de genre qui ont historiquement influencé ce domaine, mais aussi de s'engager dans une réflexion plus large sur les valeurs et les priorités sociétales.

Une telle reconsidération pourrait mener à des environnements éducatifs et sociaux plus inclusifs, où les talents de chaque individu sont reconnus et soutenus sans préjugés. Les recherches montrent que les besoins émotionnels et psychologiques des individus surdoués doivent être au centre des stratégies de soutien, une approche qui bénéficie à tous les individus surdoués, quelle que soit leurs spécificités.

En conclusion, la douance à l'ère du LGBTQ+ nous pousse à aller au-delà des distinctions traditionnelles et à embrasser une compréhension plus nuancée et inclusive de l'exception cognitive. En reconnaissant la fluidité du genre et en adaptant nos approches pour répondre aux besoins de tous les individus doués, nous pouvons créer une société plus équitable et compréhensive, où chaque talent est valorisé et chaque individu a la possibilité de s'épanouir pleinement. La distinction entre femme surdouée et homme surdouée qui ne tenait plus que par un fil vient de s’effondrer conceptuellement.