J’interroge LA « vraie » QUESTION PUISSANTE en coaching !
La voici : Est-ce qu’une question « puissante » cela a un sens ? NON et je vais vous expliquer pourquoi. Cela sous tendrais qu’il y aurait des questions franchement connes. Dans la vie de tous les jours nous y sommes tous confrontés mais en coaching… Est-ce le lieu des questions connes ?
Vous avez vu, j’ai rajouté le mot « vrai », comme je sais que ça plait je me suis dit : bon... Car tout cela est une histoire d’adjectifs.
Et cela vaut pour tous les autres adjectifs qualifiant une question : impactante, fondatrice, transformante, magique, alignée … jusqu’à « conne », et sur cette droite imaginaire rajoutez tous les autres que je ne nomme pas.
Vous êtes accompagné par quelqu’un qui formule ses questions avec un adjectif qui les qualifient ?
Je vous propose d’ouvrir les yeux, malgré tout le respect que vous avez pour votre coach, car si à un moment donné, vous vous dites que sa question est conne et que cela se répète plusieurs fois, alors interrogez-vous, il y a un problème. Soit c’est vrai, en toute objectivité et après réflexion peut être faut-il l’aborder, soit c’est votre perception, soit vous êtes dérangé par la question, mais si c’est vrai, il vaut peut mieux changer de coach.
Parfois cela peut être un jeu aussi, ce qui n’est pas tout à fait pareil, avec une intro : « je vais vous poser une question toute conne ».
Mais interrogez-vous tout autant, sinon plus peut-être, s’il vous dit : « J’ai une question puissante à vous poser ».
Selon moi, un coach ne devrait pas ajouter un élément de valeur pour caractériser sa question.
Ce qui compte avant tout, c’est que les questions soient dénuées d’influence.
Chaque question sert au client à amener dans la réflexion un élément important ou une prise de conscience, etc. La question n’est qu’un pont. Et le coach ne sait généralement pas vers quoi mène ce pont.
Mais à la limite, le client aurait pu amener le même contenu avec une question différente.
Le coach n’est pas là pour se glorifier de vous poser une question comme ceci ou comme cela… Même si dans certain cas, et il ne devrait pas le montrer, même s’il est humain, il peut avoir l’impression que tout s’éclaire et que la question idéale pour vous faire prendre conscience d’un truc vient de surgir.
On se rend donc bien compte ici, que ce n’est pas le simple fait de rajouter l’adjectif « puissant », qui rend la question puissante, dès lors cela n’a pas de sens. Ce qui rend la question éventuellement puissante, c’est ce qu’elle est censé apporter et on ne peut pas le savoir à l’avance.
Tout réside dans l’art de poser des questions ouvertes et neutres.
Un coach qui passe son temps à identifier et qualifier certains types de questions, on peut se demander en quoi cela transforme ou altère, la nature de ses réflexions et de ce qui le nourri au quotidien pour ensuite vous accompagner.
Si le coach part du principe qu’il y a des questions puissantes et qu’il fait le tri avant de les poser, je reste perplexe, mais ce qui est assez clair selon moi, c’est que son questionnement est biaisé par le souci de perception de sa propre performance ou compétence plutôt que celui de faire avancer son client.
Bref, il joue à « je suis un top coach avec des questions puissantes » au lieu de s’employer à : comment je peux faire avancer mon client le plus intelligemment et le plus efficacement possible ?
Soyons axés sur l’intérêt de notre client. Restons humble dans l’accompagnement.
Nous ne sommes qu’un révélateur.