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Origine de la parentalité positive

La parentalité positive, telle que nous la connaissons aujourd'hui, trouve ses racines dans plusieurs courants psychologiques et pédagogiques du 20e siècle. Ce concept est fortement influencé par les travaux de psychologues comme Alfred Adler et Rudolf Dreikurs, qui ont mis en avant l'importance de l'encouragement, du respect mutuel, et de la coopération dans l'éducation des enfants. Leur approche, connue sous le nom de "discipline positive", a été développée aux États-Unis dans les années 1920 et 1930. Adler et Dreikurs ont proposé une alternative aux méthodes éducatives autoritaires, en mettant l'accent sur le développement de la responsabilité et de l'autonomie chez les enfants, tout en maintenant un cadre clair et respectueux.

En Europe, cette approche a été popularisée par des pédagogues comme Maria Montessori, dont la philosophie éducative repose sur l'idée que l'enfant doit être traité avec respect et doit être encouragé à explorer et apprendre à son propre rythme. Les théories de Montessori, combinées aux travaux de Jean Piaget et de Carl Rogers, ont contribué à la diffusion de l'idée que l'empathie, l'écoute active, et la reconnaissance des émotions de l'enfant sont essentielles pour son développement.

La parentalité positive a également été influencée par le mouvement des droits de l'enfant, qui a gagné en importance après la Seconde Guerre mondiale, avec la reconnaissance croissante que les enfants ont des droits spécifiques et doivent être protégés de toute forme de violence, y compris la violence psychologique. Ce mouvement a été renforcé par la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, adoptée en 1989, qui a mis en avant le droit des enfants à être élevés dans un environnement aimant et respectueux de leur dignité.

Aujourd'hui, la parentalité positive est un concept global, adapté et promu dans de nombreux pays à travers le monde, grâce à l'influence des travaux de psychologues contemporains comme Jane Nelsen, qui a popularisé la discipline positive aux États-Unis, et de Catherine Gueguen, une pédiatre française qui a exploré les effets de la bienveillance sur le cerveau des enfants. Ces auteurs, ainsi que de nombreuses autres voix dans le domaine de la psychologie de l'enfant, continuent d'affiner et de diffuser les principes de la parentalité positive, en les adaptant aux réalités modernes.

Références

  1. Jane Nelsen (1981). Positive Discipline. New York: Ballantine Books.
  2. Alfred Adler (1930). The Science of Living. New York: Allen & Unwin.
  3. Rudolf Dreikurs (1964). Children: The Challenge. New York: Dutton.
  4. Maria Montessori (1949). The Absorbent Mind. New York: Holt, Rinehart, and Winston.
  5. Catherine Gueguen (2015). Pour une enfance heureuse: Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau. Paris: Robert Laffont.
  6. UNICEF (1989). Convention on the Rights of the Child.

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