J’élabore ici une réflexion toute personnelle sur la question, et c’est d’ailleurs là que le côté interactif inexistant de ce blog pose des limites, car des retours auraient été les bienvenus. (Un petit mail est également possible, si l’envie vous en dit)

Cette réflexion nait d’une idée centrale : quelle est la part et la dimension de l’acceptation dans le processus de satisfaction du surdoué ?

Accepter les limites imposées par une situation, par un ensemble de possibles, par des réalisations, et se projeter vers la fin, le bout du chemin, en doutant déjà de ce que l’on va en penser.

Et c’est surtout aussi que l’on sait déjà que l’on ne sera pas satisfait, et l’on essaye de ne pas y penser ou de rester dans la phase précédente. Celle de l’espoir que quelque chose change, que cette perception n’est pas immuable. Et pourtant, on est déjà dans la projection que ce changement n’offre aucune garantie de satisfaction. Et c’est là que beaucoup décident d’en rester là. Le problème principal n’est même pas forcément d’accepter mais déjà de se faire à l’idée de pouvoir accepter.

Parfois, on ne peut simplement pas se faire à l’idée d’accepter cette situation et l’on reste dans cette zone floue qui mélange satisfaction et insatisfaction, car rien n’est épargné par la lucidité et la critique. Le tout est aussi teinté parfois de manque de confiance ne soi, de minimisation des accomplissements. C’est-à-dire de renoncer au rêve, de se satisfaire.

En somme, on est incapable de se résigner à accepter l’insatisfaction.

Cette insatisfaction ou cet enjeu de satisfaction nous travaille.

L’enjeu pour chaque surdoué au niveau de son parcours professionnel, c’est de se satisfaire de ce que l’on fait, du chemin que l’on a parcouru, de ce que nous avons réalisé, nos efforts, nos progrès.

Il faut trouver des moyens pour les percevoir avec satisfaction plutôt qu’insuffisance.

Un travail sur soi qui implique de démêler beaucoup de choses, qui demande beaucoup de temps, et parfois un peu d’aide.