Comme si changer une vie était un objectif en soi. Cela me laisse un vrai sentiment de malaise à chaque fois.

Le client est le moteur de cette transformation et il est l’origine de ses effets.

Je lis souvent des discours de changement, de transformation, tout droit sortis des « motivational speakers » ou de bouquins de management et les influenceurs en sont également friands.

Alors, je me suis dit que c’était important que j’offre une vision un peu plus claire de la manière dont je conçois mon activité, même si ceux qui me connaissent ou savent chercher pourront trouver un texte bien plus développé.

Bien que j’aie une opinion sur les sujets que je maitrise, je n’ai pas d’opinion sur la vie et les envies de mes clients. Je ne porte pas de jugements sur leur choix.

Je ne me fous pas que d’une chose : m’assurer que le choix est muri et nait d’une envie profonde sur des éléments concrets.

J’aime l’image du chirurgien, il doit garder une distance dans ses affects sans quoi il ne peut opérer, il ne peut maitriser son art.

Moi, c'est pareil, si je commence à avoir trop d’affect, un avis sur ce que l’on me dit, cela ne peut pas me permettre de poser des questions neutres et dénuées d’influence.

Super basic stuff.

Compartimenter est important. Beaucoup l’oublient.

Et même, beaucoup de coachs ont cru que parce qu'ils étaient dans une relation d’aide, qu’ils travaillaient sur l’humain, ils fallait absolument qu’ils aient l’air super empathique, bienveillant à outrance, alors ils prennent une voix calme et mielleuse pour amplifier cette impression et afficher réflexion, zénitude, etc.

Je ne joue pas un rôle, je suis naturellement sympa, rigoureux et détaché.

Je ne suis qu’un empathe qui propose en fonction des éléments qu’on lui donne, une exploration vers tout ce qui lui semble important ou qui touche la problématique.

Je suis un pont neutre de résolution de problème.

Ce qui ne m’empêche pas d’apporter des éléments d’ouverture d’esprit et d’analyse pour enrichir les échanges et favoriser le questionnement. D’ailleurs, heureusement car c’est aussi ce qui fait toute ma richesse.

Je ne transforme rien. J’alimente la pensée.

Et c'est tout ce dont vous avez besoin.